Gestion d’une Boutiques de Musée: règles, opportunités et erreurs à ne pas commettre

Gestion d’une Boutiques de Musée

Les boutiques de musée ont fait irruption sur le marché italien, bien qu’elles n’appartiennent pas à notre tradition.
Cet aspect ne doit pas effrayer, au contraire. Il s’agit d’une grande opportunité d’entamer une nouvelle activité ou de donner une certaine orientation à une activité déjà existante, vers de nouvelles voies et schémas opérationnels qualifiés.

Il existe, en effet, des exemples vertueux qui peuvent être pris comme modèles, surtout venant du monde anglosaxon et du marché américain. En somme, il est possible d’avoir du succès, même sans inventer quoi que ce soit de nouveau.

Malgré le fait que le nom de « bookshop » fasse manifestement référence aux livres, ce type de magasin va au-delà du simple papier imprimé et englobe une catégorie d’objets et de gadgets très vaste.

 

 

Gestion d’une Boutiques de musée:Il existe deux pièges à éviter


• en premier lieu, faire en sorte que la direction du musée ne considère pas la boutique comme un poids et un phénomène trop distant par rapport aux objectifs culturels du musée.
• en second lieu, éviter que la boutique ne passe inaperçue.

Parmi les boutiques de musées les plus belles, l’on peut citer celle du Tate Museum de Londres et du MoMa de New York ; elles représentent, en effet, non seulement deux exemples d’excellence esthétique et de qualité des produits, mais également, un modèle vertueux de gestion d’une boutique de musée. Le cas précis du MoMa est emblématique. Le chiffre d’affaires de sa boutique de musée s’élève à 90 millions de dollars, soit près de 20% des recettes totales du musée dans leur globalité. De plus, c’est un record mondial dans les chiffres d’affaires des boutiques de musée.

Mais ce n’est pas tout ; les résultats ont été si enthousiasmants, qu’ils ont incité le Moma à ouvrir d’autres boutiques de musée non liées à la principale, située à l’intérieur du musée. C’est ce même principe qui a conduit à donner naissance à un e-commerce fleurissant sur le site, où il est possible d’acheter des objets exclusifs qui ne sont pas vendus dans les boutiques physiques.



Le premier objectif d’une boutique de musée est de convaincre le visiteur du musée à faire des achats


Il s’agit d’une opération qui n’est pas simple, mais pas non plus impossible. Les potentiels clients, ne sont pas, en effet, de simples passants. Ce sont des personnes qui s’intéressent au patrimoine culturel exposé. C’est pour cette raison, qu’ils sont déjà abstraitement intéressés à acheter un produit, à condition qu’il soit pertinent avec l’exposition et qu’il représente, de manière inoubliable, amusante ou intelligente, un souvenir de la visite.

Compte tenu de tout cela, la règle fondamentale est de sélectionner une série d’objets qui se rapportent directement aux biens du musée. Ne faites pas de votre boutique de musée un magasin étranger au contexte car, autrement, le visiteur n’achètera jamais chez vous et préférera un quelconque vendeur ambulant en ville. Tout au plus intégrez quelques produits liés à la ville ou à la région du musée afin d’intercepter les attentes des visiteurs étrangers. Intéressez-vous aux innovations en matière d’aménagement des boutiques de musée : par exemple, une bonne idée serait de suivre les saisons, en modifiant l’offre en fonction des mois de l’année.

Efforcez-vous, en outre, d’offrir des services supplémentaires dans la boutique de musée ; fournissez, par exemple, des informations aux visiteurs, rendant ainsi le magasin un véritable point d’information. Et encore, intégrez-y une borne de rechargement : ainsi les clients accros au smartphone qui ont besoin de recharger leurs appareils technologiques seront obligés de stationner à l’intérieur de la boutique.

Les boutiques de musée doivent, ensuite, vendre des objets pour toutes les bourses.
Ne pratiquez jamais des prix qui excluent les visiteurs ayant une moindre capacité financière de ceux qui aiment le marché du luxe.
Ensuite, élargissez, en partant des produits les plus classiques comme les livres, les posters, les gadgets les crayons jusqu’à ceux moins banals, comme les compléments de décoration d’intérieur ou les vêtements (écharpes, chapeaux, t-shirt).

Enfin, la règle fondamentale est que les gérants de boutiques de musée doivent investir dans leurs connaissances. Cela veut dire que rien ne devra être laissé au hasard. N’ayez crainte, il ne s’agit pas de suivre des masters universitaires. Il suffit, simplement, de connaître deux notions de marketing visuel. La boutique devra toujours être rangée, toutefois, la disposition des produits devra être modifiée périodiquement, de manière à attirer l’attention y compris des visiteurs qui reviennent, c’est-à-dire ces clients qui en sont à la deuxième ou troisième visite, en leur donnant ainsi une raison d’y pénétrer à nouveau.